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giovedì 1 marzo 2018

"Les enfants qui s'aiment" di Jacques Prévert






"Les enfants qui s'aiment", tra le poesie più belle scritte da Jacques Prévert, descrive il rapimento , la magia dell'amore che porta gli innamorati in una dimensione non più terrena, che li isola dal resto del mondo, rapiti dalle emozioni che stanno vivendo, consapevoli soltanto di essere in due, al riparo da ogni malignità e da ogni allusione.
Non ci sono per nessuno, persi nella unicità del loro primo amore.

Solo Chagall, il pittore dell'amore più magico, "più lontano della notte e più in alto del giorno", può  descrivere la sensazione meravigliosa di vivere "dans l'éblouissante clarté" di un sentimento che sta sbocciando.   



Les enfants qui s'aiment s'embrassent debout
Contre les portes de la nuit
Et les passants qui passent les désignent du doigt

Mais les enfants qui s'aiment
Ne sont là pour personne
Et c'est seulement leur ombre
Qui tremble dans la nuit
Excitant la rage des passants
Leur rage leur mépris leurs rires et leur envie

Les enfants qui s'aiment ne sont là pour personne
Ils sont ailleurs bien plus loin que la nuit
Bien plus haut que le jour
Dans l'éblouissante clarté de leur premier amour




Traduzione

I ragazzi che si amano si baciano in piedi
Contro le porte della notte
E i passanti li indicano col dito

Ma i ragazzi che si amano
Non ci sono per nessuno
E' soltanto la loro ombra
Che trema nella notte
Che scatena la rabbia dei passanti
La loro rabbia il loro disprezzo le loro risate e la loro invidia  

I ragazzi che si amano non ci sono per nessuno
Sono altrove molto più lontani della notte
Molto più in alto del giorno
Nell'abbagliante chiarore del loro primo amore




domenica 14 febbraio 2016

CET AMOUR de Jacques Prévert

Si violent
Si fragile
Si tendre
Si désespéré

Cet amour
Beau comme le jour
Et mauvais comme le temps
Quand le temps est mauvais

Cet amour si vrai
Cet amour si beau
Si heureux
Si joyeux
Et si dérisoire

Tremblant de peur comme un enfant dans le noir

Et si sûr de lui
Comme un homme tranquille au millieu de la nuit

Cet amour qu faisait peur aux autres
Qui les faisait parler
Qui les faisait blêmir

Cet amour guetté
Parce que nous le guettions

Traqué blessé piétiné achevé nié
 oublié
Parce que nous l’avons traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Cet amour tout entier
Si vivant encore
Et tout ensoleillé

C’est le tien

C’est le mien

Celui qui a été

Cette chose toujours nouvelle
Et qui n’a pas changé

Aussi vrai qu’une plante
Aussi tremblante qu’un oiseau
Aussi chaude aussi vivant que l’été

Nous pouvons tous les deux
Aller et revenir
Nous pouvons oublier
Et puis nous rendormir

Nous réveiller souffrir vieillir
Nous endormir encore

Rêver à la mort,
Nous éveiller sourire et rire
Et rajeunir
Notre amour reste là

Têtu comme une bourrique
Vivant comme le désir
Cruel comme la mémoire
Bête comme les regrets
Tendre comme le souvenir
Froid comme le marble
Beau comme le jour
Fragile comme un enfant

Il nous regarde en souriant
Et il nous parle sans rien dire
Et moi je l’écoute en tremblant

Et je crie

Je crie pour toi

Je crie pour moi

Je te supplie

Pour toi pour moi et pour tous ceux qui s’aiment
Et qui se sont aimés

Oui je lui crie
Pour toi pour moi et pour tous les autres
Que je ne connais pas

Reste là
Lá où tu es
Lá où tu étais autrefois
Reste là
Ne bouge pas
Ne t’en va pas

Nous qui sommes aimés
Nous t’avons oublié
Toi ne nous oublie pas

Nous n’avions que toi sur la terre
Ne nous laisse pas devenir froids

Beaucoup plus loin toujours
Et n’importe où
Donne-nous signe de vie

Beaucoup plus tard au coin d’un bois
Dans la forêt de la mémoire
Surgis soudain
Tends-nous la main
Et sauve-nous.

venerdì 11 aprile 2014

"CET AMOUR" di Jacques Prévert ( 4 Febbraio 1900 - 11 Aprile 1977 )





Ricordiamo il grande poeta francese Jacques Prévert nato il 4 Febbraio del 1900 e morto l'11 Aprile del 1977 con questa bella poesia
  

Cet amour

Cet amour
Si violent
Si fragile
Si tendre
Si désespéré
Cet amour
Beau comme le jour
Et mauvais comme le temps
Quand le temps est mauvais
Cet amour si vrai
Cet amour si beau
Si heureux
Si joyeux
Et si dérisoire
Tremblant de peur comme un enfant dans le noir
Et si sûr de lui
Comme un homme tranquille au milieu de la nuit
Cet amour qui faisait peur aux autres
Qui les faisait parler
Qui les faisait blêmir
Cet amour guetté
Parce que nous le guettions
Traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Parce que nous l'avons traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Cet amour tout entier
Si vivant encore
Et tout ensoleillé
C'est le tien
C'est le mien
Celui qui a été
Cette chose toujours nouvelles
Et qui n'a pas changé
Aussi vraie qu'une plante
Aussi tremblante qu'un oiseau
Aussi chaude aussi vivante que l'été
Nous pouvons tous les deux
Aller et revenir
Nous pouvons oublier
Et puis nous rendormir
Nous réveiller souffrir vieillir
Nous endormir encore
Rêver à la mort
Nous éveiller sourire et rire
Et rajeunir
Notre amour reste là
Têtu comme une bourrique
Vivant comme le désir
Cruel comme la mémoire
Bête comme les regrets
Tendre comme le souvenir
Froid comme le marbre
Beau comme le jour
Fragile comme un enfant
Il nous regarde en souriant
Et il nous parle sans rien dire
Et moi j'écoute en tremblant
Et je crie
Je crie pour toi
Je crie pour moi
Je te supplie
Pour toi pour moi et pour tous ceux qui s'aiment
Et qui se sont aimés
Oui je lui crie
Pour toi pour moi et pour tous les autres
Que je ne connais pas
Reste là
Là où tu es
Là où tu étais autrefois
Reste là
Ne bouge pas
Ne t'en va pas
Nous qui sommes aimés
Nous t'avons oublié
Toi ne nous oublie pas
Nous n'avions que toi sur la terre
Ne nous laisse pas devenir froids
Beaucoup plus loin toujours
Et n'importe où
Donne-nous signe de vie
Beaucoup plus tard au coin d'un bois
Dans la forêt de la mémoire
Surgis soudain
Tends-nous la main
Et sauve-nous.
  








Foto di Robert Doisneau

martedì 23 ottobre 2012

LES FEUILLES MORTES de Jacques Prévert

 

Oh ! je voudrais tant que tu te souviennes
Des jours heureux où nous étions amis.
En ce temps-là la vie était plus belle,
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle.
Tu vois, je n'ai pas oublié...
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi
Et le vent du nord les emporte
Dans la nuit froide de l'oubli.
Tu vois, je n'ai pas oublié
La chanson que tu me chantais.

C'est une chanson qui nous ressemble.
Toi, tu m'aimais et je t'aimais
Et nous vivions tous les deux ensemble,
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment,
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
les pas des amants désunis.
Traduzione

Oh! vorrei tanto che tu ricordassi
i giorni felici in cui eravamo amici.
In quel tempo la vita era più bella
e il sole bruciava più di oggi.
Le foglie morte si raccolgono con la pala
Vedi non ho dimenticato
le foglie morte si raccolgono con la pala
come pure i ricordi e i rimpianti.
E il vento del nord le porta via
nella notte fredda dell'oblio.
Vedi non ho dimenticato
la canzone che tu mi cantavi.
E' una canzone che ci somiglia.
Tu, tu mi amavi e io ti amavo
e noi vivevamo tutti e due insieme.
tu che mi amavi ed io che ti amavo.
Ma la vita separa quelli che si amano,
dolcemente senza far rumore
e il mare cancella sulla sabbia
i passi degli amanti separati.

giovedì 28 luglio 2011

Jacques Prévert, il poeta dell'amore



Jacques Prévert è nato a Neuilly sur Seine nel 1900, da genitori bretoni e in Bretagna trascorre parecchi anni della sua vita. Giovanissimo entra a far parte del gruppo dei surrealisti e conosce poeti come André Breton e Raymond Queneau..
S'interessa di cinema , di teatro e di musica. Molte sue poesie , musicate da Joseph Kosma, saranno cantate da Yves Montand e Juliette Greco.
Lavora anche a Hollywood e per Marcel Carné scrive la sceneggiatura di "Porto delle nebbie" con Jean Gabin.
Negli anni quaranta continua a lavorare per il cinema e il teatro, collaborando anche con Picasso per la realizzazione di un balletto.
Nel 1945 pubblica la famosa raccolta di poesie "Paroles". Negli anni cinquanta pubblica altre raccolte tra le quali "La pluie et le beau temps".
In quegli anni comincia a dedicarsi ad un'altra attività, quella dei collages e scrive due saggi, su Mirò e Klee.
Negli anni successivi pubblica "Histoires et d'autres histoires", "Choses et autres"  e "Arbres".
Muore a Parigi nel 1977, stroncato da un tumore ai polmoni.
Tutti conosciamo questo poeta...chi non ha mai letto una delle sue poesie d'amore o non ha mai sentito, cantata da Yves Montand, la celebre "Les feuilles mortes"?
"C'est une chanson qui nous ressemble
toi tu m'aimais et je t'aimais
nous vivions tous les deux ensemble..."
Tutti abbiamo canticchiato i versi malinconici di questa canzone dolcissima e ci siamo estasiate (parlo delle donne naturalmente) guardando il ciuffo ribelle di Montand, vestito di nero, come si conveniva a un vero esistenzialista, la sigaretta tra le labbra, che canta con aria sognante e con tono struggente i  celebri versi .




Quei versi e quella musica ci trasportano ancora oggi nell'atmosfera grigia e autunnale di una Parigi, sempre e comunque, affascinante e piena di sorprese, la Parigi del dopoguerra, delle boites di Saint Germain des près, dove i giovani cercavano di ricominciare a vivere e a sperare dopo gli orrori della guerra.

Ecco i versi di "Les feuille mortes"

Oh! je voudrais tant que tu te souviennes
Des jours heureux où nous étions amis.
En ce temps là la vie était plus belle,
Et le soleil plus brillant qu'aujoud'hui.
Les feuille mortes se ramassent à la pelle
Tu vois, je n'ai pas oublié...
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi
Et le vent du nord les emporte 
Dans la nuit froide de l'oubli.
Tu vois, je n'ai pas oublié
La chanson que tu me chantais.

C'est une chanson qui nous ressemble,
Toi tu m'aimais et je t'aimais
Et nous vivions tous les deux ensemble,
Toi qui m'aimais, moi qui m'aimais.
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment,
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis.

Traduzione:

Oh! vorrei tanto che tu ti ricordassi
dei giorni felici in cui eravamo amici.
In quel tempo la vita era più bella
e il sole brillava più di oggi.
Le foglie morte si raccolgono con la pala,
vedi, non ho dimenticato...
Le foglie morte si raccolgono con la pala
come i ricordi e i rimpianti.
E il vento del nord se li porta via
nella notte fredda dell'oblio.
Vedi, io non ho dimenticato
la canzone che tu mi cantavi.

E' una canzone che ci somiglia,
tu, tu mi amavi e io ti amavo
e noi vivevamo insieme
tu che mi amavi, io che  ti amavo.
Ma la vita separa quelli che si amano,
dolcemente, senza fare rumore
e il mare cancella sulla sabbia
i passi degli amanti separati.

Ma non possiamo dimenticare tutte le altre poesie-canzoni (le sue poesie non si allontanano infatti dallo schema tradizionale della chanson tipicamente francese) come Les enfants qui s'aiment, Barbara, Déjeuner du matin, Le cancre, Trois allumettes, Cet amour...e l'elenco sarebbe troppo lungo a volerle citare tutte, tutte ugualmente belle e indimenticabili.
I personaggi delle sue poesie sono quelli che lui incontra sul lungosenna nelle sue passeggiate, alle Tuileries, nei bistrots, nelle squallide pensioni di Clichy, là dove l'amore e la miseria sono di casa; sono le persone con i problemi della vita di tutti i giorni,  un figlio da piangere, un amore da ritrovare, ricordi, speranze...la vita in tutte le sue sfaccettature.
Nelle poesie di Prevert c'è sempre un pò di humour, come pure una vena  polemica perchè ama anche denunciare le ingiustizie e un pò di anarchia quando alza la voce contro chi comanda, contro chi fa le guerre, contro chi giudica.
La sua raccolta di poesie più famosa è sicuramente Paroles ; tutti rimasero favorevolmente colpiti, anche quelli che pensavano fosse soltanto uno sceneggiatore, buono soltanto a scrivere versi per canzonette in voga.
Il rapporto di Prevert con la sua città, Parigi, è stato sicuramente molto forte e un celebre fotografo, di cui mi sono già occupata, Robert Doisneau, lo ha immortalato in giro per la città con il suo cane, seduto a un tavolinetto delle Tuileries, in una cabina telefonica, sempre con al sua immancabile sigaretta...quando l'arte della poesia e quella della fotografia s'incontrano e lasciano tracce indelebili.